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C'est avec enthousiasme qu'Axience fête, ce mercredi 3 octobre 2023, son 20ème anniversaire, lors d’une soirée sur le thème de "Mieux vaut prévenir que guérir".

A cette occasion, Axience a eu le plaisir d’inviter une trentaine de vétérinaires engagés dans la prévention des infections associées aux soins.

Le Dr Agnès Gaudichon, pharmacien hygiéniste au CPias (Centre d'appui pour la Prévention des infections associées aux soins) a fait honneur de sa présence en soulignant que les infections associées aux soins, en France, sont responsables de plus de décès (3 500 personnes/an) que les cancers du col de l'utérus (1 400 personnes/an) ou les accidents de la route (1 000 personnes/an). En 1970, le Conseil de l'Europe a reconnu les infections nosocomiales et incité les États membres à prendre des mesures d'hygiène hospitalières pour lutter contre les infections nosocomiales, qui ont été appliquées dès 1990 avec la mise en place d’équipes opérationnelles d’hygiène dans chaque établissement de soins et la création de centres d’appui régionaux pour soutenir ces équipes. Depuis, la notion d’infection nosocomiale, traditionnellement associée à l’hôpital, a évolué en « infection associée aux soins » englobant les infections contractées non seulement à l’hôpital, mais également dans toutes les structures de soins et lors des soins à domicile.

Céline Mespoulhès, DV et directrice du Centre Hospitalier Universitaire Vétérinaire (CHUV) Pôle équidés, a ensuite présenté des images inédites des plans du futur CHUV équin qui sera implanté en Normandie, sur le site du Cirale. Actuellement installé au sein de l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort, le CHUV équidés occupe des locaux historiques répondant de moins en moins aux exigences d’accueil des animaux hospitalisés. La création d’un nouveau CHUV a été l’opportunité de concevoir des locaux facilitant le triage des flux à l’arrivée pour les chevaux et le respect de la marche en avant, tant pour les patients, que pour le matériel ou le personnel. Les mesures barrières déjà en vigueur à l’ENVA seront appliquées sur le nouveau site : lavage des mains, l'antisepsie, et la gestion des animaux ainsi que l'accès aux visiteurs. Toutes ces mesures ont été prises en tenant compte des principes d'optimisation et d'écoresponsabilité, reflétant l’engagement des dirigeants en faveur d’une utilisation raisonnée des substances chimiques.

Lors de sa présentation, le Dr Pierre Parneix, médecin infectiologue et président de la Société Française d'Hygiène Hospitalière, a souligné l'importance de privilégier la prévention des infections des patients plutôt que de se concentrer uniquement sur les économies. Les produits de désinfection sont un facteur d’impact écologique relativement faible à l’échelle hospitalière, tandis que les déchets générés par l’hôpital sont bien plus contributeurs, qu’il s’agisse des DASRI ou des dispositifs médicaux à usage unique. L’usage de ces derniers est très répandu à l’hôpital, l’objectif principal étant la protection des patients. Cependant, il se pose actuellement la question de revenir au réemploi de dispositifs médicaux, à la fois pour répondre à des enjeux sociétaux et écologiques, mais aussi par anticipation d’un risque de rupture de matière première dans les années à venir. Trouver le juste équilibre entre l’écoresponsabilité et la prévention du risque infectieux constitue un défi que les professionnels de santé sont déjà en train de relever.